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The Dark Pictures : Man of Medan

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26 septembre 2019

Nouveau jeu de Namco Bandai développé par Supermassive Games, The Dark Pictures : Man of Medan est un jeu narratif horrifique sorti le 30 aout 2019. PC, PS4, Xbox One, tout le monde y a droit ! Plus un instant à perdre : plongeons dans l’aventure de cette équipe de chasseurs d’épaves.

Avant de commencer…

Attention voyageurs intrépides ! Je vous vois, là, manette à la main, prêts à en découdre. Mais l’êtes-vous réellement pour l’horreur qui vous attend ?

Tout d’abord, sachez que The Dark Pictures : Man of Medan (plus simplement appelé Man of Medan la plupart du temps et dans cet article) a été développé par Supermassive Games, étant aussi le studio derrière Until Dawn. Les amateurs du titre navigueront d’ailleurs en eaux connues : le gameplay emprunte des éléments à Until Dawn (prémonitions, contrôles, phases de choix et de calme, etc.).

D’autre part, The Dark Pictures est une anthologie horrifique et Man of Medan en est le premier volume. D’autres histoires d’horreur à venir ? Il se murmure que Little Hope sortirait début 2020. Mais peut-être des informations se cachent-elles dans le jeu lui-même.

Man of Medan, épave hantée et jeu d’horreur

Man of Medan
Incarnez un groupe d’amis chasseurs d’épaves

Polynésie française. Un groupe d’amis s’apprête à partir en mer, accompagné de Fliss, la capitaine du bateau, le Duke of Milan. Au programme : des bières, des épaves et des relations à explorer. Forcément, ça va tourner mal et c’est à vous, joueurs, de tenter de sauver ce qui peut l’être.

A votre disposition, cinq personnages : Alex et Brad, frères dont le charisme du premier n’a rien à envier à l’insécurité du second. Julia, petite amie d’Alex et sœur de Conrad, arrogant, drôle, dont les interventions permettront de détendre l’atmosphère lourde du jeu. Les relations vont se nouer entre eux et se défaire, les dénouements possibles se multiplier.

Chaque personnage possède ses traits de caractères et ses affinités avec les autres

Ne vous laissez pas déconcerter par le prologue : faisant office de tutoriel, il vous plonge dans une autre époque, aux origines du désastre. Sur un immense navire américain, deux soldats vont revenir de permission saouls. Suite à une bagarre, l’un des deux sombrent, pour se réveiller en plein chaos et combat. Les choses sérieuses commencent et s’arrêtent bien vite. De quoi prendre le jeu en main et en découvrir les mécanismes. L’occasion de découvrir un gameplay aussi simple qu’efficace, mettant à rude épreuve le moindre de vos nerfs.

Le Conservateur : le lien qui unira tous les titres de The Dark Pictures Anthology

Man of Medan ConservateurOn fait assez vite la connaissance du Conservateur. Un homme étrange, dans une grande bibliothèque, racontant et consignant vos faits et gestes. Etre apparemment intemporel, il explore avec vous les possibles. Il semblerait d’ailleurs qu’il s’agisse du lien unissant les différents opus de The Dark Pictures. Il sert de narrateur externe, de point de contrôle et d’indicateur de fin de chapitres et d’actes. Prenez garde à ce qu’il raconte : par lui, vous obtiendrez des indices (si vous le souhaitez) et quelques informations cachées.

Malgré un déroulement linéaire, Man of Medan jouit d’une trame narrative intéressante et immersive. Le mystère s’épaissit à chaque seconde, le joueur tente d’anticiper ce qui ne peut l’être et l’on avance un peu à l’aveugle. De quoi se laisser surprendre ! A plus forte raison lorsque l’on commence à envisager les multiples embranchements possibles, les différentes fins et configurations de jeu. Il comporte de nombreuses possibilités et des scènes qui vous surprendront à chaque partie, en fonction de vos choix. Malgré une rejouabilité immense, une aventure ne vous prendra qu’en moyenne six heures. Un jeu court, immersif, efficace dans sa mécanique et sa narration.

Manette en main et caméra à l’épaule

Evoquons maintenant le jeu, son gameplay et ses quelques subtilités. Si vous avez jouez à Until Dawn, certaines choses vont vous semblez familières…

Tout d’abord, le gameplay : les phases d’exploration succèdent à celles de dialogues, de façon plutôt fluide. Les déplacements sont parfois compliqués, du fait d’une maniabilité rigide et d’une certaine inertie. La lenteur des personnages, peu rassurés dans l’environnement glauque, joue sur nos nerfs : oui, on aimerait qu’ils avancent plus vite et en même temps, on a peur de ce qu’on peut découvrir. La caméra est typiquement cinématographique : presque inamovible, elle plante le décor. L’effet est d’autant plus intéressant que les personnages peuvent avancer face caméra. Cependant, son absence de maniabilité rend parfois les contrôles problématiques, notamment sur les directions à faire prendre aux personnages entre deux changements de plans.

Attention aux QTE ! Ne relâchez jamais votre attention (ce n’est de toute façon pas le but). Votre portable sonne ? Vous aurez le temps quand vous poserez la manette. Des QTE (quick time event) viennent émailler les phases de jeu, de préférence lorsque vous ne vous y attendez pas. Il ne tient qu’à vos réflexes de vous éviter une fin tragique et d’appuyer sur la bonne touche au bon moment. A plus forte raison que les timings sont extrêmement serrés, injectant ici la vraie difficulté du jeu. D’autres phases, comme les appels au calme, requérant d’appuyer sur l’un des boutons de la manette au rythme de votre cœur, viendront demander toute votre dextérité.

Man of Medan Choix
Faites vos choix en votre âme et conscience…

Avec un grand nombre de configuration possible pour votre équipe, chaque partie sera différente. Certaines scènes ne seront disponibles qu’avec l’un des personnages. D’autres nécessiteront qu’un nombre précis de protagonistes soient encore en vie. Les dialogues ont leur importance et modifieront votre trajectoire de jeu. Les embranchements sont multiples. Concernant les choix, ils sont divisés en deux : cœur et raison. Un troisième choix « ne rien dire » (ou simplement laisser s’écouler le temps de réponse) peut permettre de ne pas se mouiller et de voir comment tout cet imbroglio va se terminer.

Ouvrez grands les yeux ! Laissez-vous surprendre et prendre au jeu. Les jumpscare n’en seront que plus efficace (et ils le sont déjà), l’ambiance lourde qui vous accompagne n’en sera que plus prégnante. Oh et ce grincement ? Ce n’est rien. Non, vraiment. Pas du tout un mort qui se relève pour vous suivre…

Une aventure cinématographique

Il n’y a pas que les choix de caméra ou de gameplay qui font de Man of Medan un jeu vraiment cinématographique. Cela passe aussi par les graphismes et on y revient tout de suite.

Attention, quelque chose se cache derrière vous !

Visuellement parlant, le jeu est un petit bijou. Les environnements sont magnifiques, les variations d’atmosphères et de lumières sont très bien gérés. Mention spéciale aux changements d’ambiance colorée dans certaines zones du navire en perdition. Les plus pointilleux remarqueront que ces teintes font sens, que les jeux d’ombres et de lumières ont une importance narrative. Des dizaines de petits détails se cachent un peu partout, font des rappels à des scènes précédentes. L’arrière-plan vous réservera des surprises, à la lisière de votre champ de vision, jouant encore plus avec vos nerfs. Les cadavres sont criants de vérité, l’horreur se lit encore dans leurs orbites vides. Pour les vivants, les démarches sont admirablement exécutées (mention spéciale à Fliss !), les mouvements aussi fluides que le permettent le gameplay, et plus encore lors des cinématiques.

Mais c’est vraiment l’atmosphère du vaisseau que l’on gardera longtemps en tête, et ces changements aussi subtils qu’effrayants, qui capteront votre attention pour vous faire frissonner.

Un tableau aux couleurs de la mort

Le jeu possède de nombreuses features. Une cinquantaine de secrets à découvrir, notamment en explorant l’environnement, un nombre impressionnant de fins différentes, plusieurs modes de jeu, et surtout… des tableaux.

Man of Medan Tableaux
Explorez les futurs et les potentiels à travers des courtes visions

En explorant les lieux, vous tomberez peut-être sur des toiles. Chacune vous plonge dans un état étrange : vous voyez des choses ! Prémonitions ? Fins alternatives ? Ce sont des événements qui « peuvent se passer » si vous prenez la bonne route. Ou qui vous mettent en garde contre une mort prochaine. Il existe deux types d’œuvres : les à bord blanc qui indiquent un chemin possible, ceux à bord noir reflétant la mort d’un des protagonistes. Car oui, vous pouvez largement y rester, le jeu continuera sans vous. Bien qu’indiquant un potentiel futur, ces tableaux jouent parfaitement sur l’angoisse et l’anticipation : les flash ne donnent que peu d’indices, jouant sur l’anticipation du joueur et sa recherche pour sa réalisation ou son annulation. Cela permet aussi d’explorer à fond tous les embranchements proposés par Man of Medan, certaines nécessitant plus de manipulation que d’autres.

Ne jouez pas seuls

Il existe plusieurs modes de jeu, dans Man of Medan. Le jeu met d’ailleurs l’accent sur les modes coopération en les intégrant en premier dans le menu de l’écran titre. « Ne jouez pas seul » indique-t-il, fort justement.

Des jumpscares efficaces

A l’intérieur, deux options : en ligne ou en local. Dans ce dernier mode, on peut jouer de deux à cinq (comme le nombre de protagonistes). Chacun s’attribue un personnage (ou plusieurs si on ne joue qu’à deux par exemple) et la manette tourne au rythme des annonces à l’écran : « Joueur 1 c’est à vous ! ». Si à cinq le jeu est équilibré (en fonction de certains choix, et à condition d’éviter la mort), à moins, il faudra bien choisir ses personnages, sous peine de voir la manette monopoliser. Globalement, le temps de jeu par personnages est plutôt bien calibré, laissant à tous l’opportunité de tenter sa chance. Le mode local est d’ailleurs la force du titre : avec une aventure qui peut se boucler en quatre ou cinq heures, une seule manette nécessaire, vous tenez là une soirée d’Halloween plutôt réussit. Ambiance tamisée de mise !

Le jeu vous indique lorsque vos actions ont de grosses conséquences

Le mode en ligne propose lui aussi un parcours atypique, permettant d’avancer simultanément avec plusieurs personnages, d’une façon totalement différente du local. Certaines interactions ne seront possibles que dans l’un ou l’autre mode, voire juste en solo. Et ce sera à vous de découvrir les subtilités de ces mises en scènes multiples !

Man of Medan Multijoueur

Un jeu d’horreur narratif captivant

Il faudra donc avoir le cœur bien accroché pour jouer à Man of Medan. L’atmosphère lourde et bien dosée, certaines scènes véritablement terrifiantes, d’autres jouant sur les peurs de chacun, le tout est la recette pour un jeu réussi. The Dark Pictures Anthology promet des heures de jeu dans des univers aussi chaotiques qu’esthétiques et on a hâte d’en découvrir plus (quand notre rythme cardiaque et notre sommeil seront revenus) !

Ecrivez une page de votre histoire… ou de la leur

Trailer de lancement PS4 // Trailer générale

Ecrit par Bénédicte Coudière – Chevalier du Zodiaque de Geekfest

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