La Neo-Geo : le plaisir de l'arcade chez soi
Fiche technique
Nom de la console : La Neo-Geo (Neo Geo Advanced Entertainment System)
Fabricant : SNK (Japon) 🡪 aucun titan à l’horizon
Date de sortie : 26 avril 1990 (Japon) / Novembre 1990 (France)
Date de fin de production : 1997 (console) / 2004 (jeux)
Support de jeu : Cartouches
Génération : Quatrième
Nombre de consoles vendues : environ 1 million
Jeu le plus vendu : The King of Fighters ‘95
Petit point historique
La Neo-Geo est la première console de salon produite par SNK, spécialisée depuis sa création en 1973 dans le jeu d’arcade. Elle sort d’ailleurs le même jour que le système d’arcade Neo-Geo MVS, avec lequel elle partage un catalogue de jeux similaire. Même si ses ventes sont limitées, on reconnait à la Neo-Geo des jeux de combats en 2D de très grande qualité.
Son prix élevé a pu refroidir de nombreux joueurs, pourtant, la Neo-Geo a joui d’un public fidèle, et d’une caractéristique unique et originale : des jeux pour la console identiques aux jeux présents sur les arcades de SNK. Il s’agissait d’ailleurs du slogan marketing de la console : « Ramenons de super jeux à la maison. ».
L’aura de la console se conservera même après 1994 et l’arrivée sur le marché de la PlayStation et de la Saturn, puis de la Nintendo 64. Sa distribution en France s’arrêtera en 1995, sa production prendra fin en 1997, et pourtant, les joueurs lui resteront fidèles, et des jeux seront encore édités jusqu’en 2004 (le dernier, Samurai Shodown V Special sort le 19 octobre 2004). Ce qui en fait, avec l’Atari 2600 (1977-1991), le système le plus longtemps exploité par sa société éditrice, se plaçant même devant la Game Boy.
La Rolls Royce des consoles
Si la PC-Engine GT était considérée comme la Rolls Royce des consoles portables, c’est bien la Neo-Geo qui s’est vue décerner ce titre pour les consoles de salon. Son catalogue de qualité, composé d’environ 150 jeux, et son prix élevé, justifié par ses caractéristiques supérieures aux autres consoles de la même génération, et même par ses graphismes et animations 2D plus qualitatifs que ceux des consoles de cinquième génération, viennent défendre cette distinction de la part de plusieurs magazines de l’époque, comme Consoles+ ou JoyPad.
Un coût exorbitant
Malgré sa grande qualité, et sa promesse tenue d’avoir une arcade de salon, le prix de la Neo-Geo était tout simplement prohibitif. A sa sortie en 1990, la Neo-Geo coûte 3500 francs (nouveaux), soit environ 887€ de 2022. Pour comparaison, le SMIC en 1990 était de 4 500 francs.
Pour acheter la console et un jeu, c’est un mois de salaire environ qu’il fallait débourser. Ce qui explique que la Neo-Geo ait connu un succès d’estime considérable, mais un succès financier plus modeste.
Par contre, les bornes d’arcade utilisant le système Neo-Geo MVS ont conquis le marché durant toute la décennie, concurrençant sans mal Capcom, son système CPS et son Street Fighter.
Des jeux en location
Lorsque la console est parue en 1990, elle est vendue seule. Mais surtout, aucun jeu n’est disponible à l’achat. Les quatre jeux alors édités ne sont disponibles qu’à la location, un système qui se poursuivra jusqu’au 1er juillet 1991, date à laquelle la console est rééditée, et où les jeux sont vendus. D’ailleurs, jusqu’au milieu de l’année 1991, les jeux sur arcade et sur console sortent simultanément. Ensuite seulement, les versions console sortent trois mois après leur sortie sur arcade.
Un éditeur très protecteur
De 1990 à 1992, la Neo-Geo ne propose pas un catalogue très étoffé : à peine une vingtaine de jeux.
Pour cause, SNK est le seul éditeur de jeux pour sa console, à de très rares exceptions. Ce n’est que par la suite qu’il autorisera d’autres éditeurs à développer des jeux pour la Neo-Geo.
Jeux iconiques de la Neo-Geo
King of Fighters
Jeu de combat
Fatal Fury
Jeu de combat
Metal Slug
Jeu d’action
Samurai Shodown
Jeu de combat au sabre
Ctrl + S
En plus d’afficher des couleurs éclatantes et des sprites géants, en plus de proposer des musiques magistrales et des voix digitalisées reconnaissables (ce que toutes les consoles de l’époque et qui ont suivi ne parvenaient pas toujours à égaler), la Neo-Geo a apporté sa nouveauté : une carte mémoire pour pouvoir sauvegarder ses parties ! On se demande bien aujourd’hui comment on a pu faire sans !
Pour se faire, chaque jeu était porteur d’un code NGH, qui permettait à la console de différencier les cartouches, et de mémoriser les informations relatives à ce code.